La fête du Labour Royal en Thaïlande

Fidèlement à une tradition ancestrale, le Roi de Thaïlande a
présidé à Bangkok la fête du labour Royal, aussi appelée fête du Sillon sacré.
Cette grande cérémonie ouvre la saison du repiquage du riz dans le Royaume. Sa
permanence témoigne de la volonté d’encourager les Thaïlandais à cultiver la
terre. La date de ce rituel est fixée par les astrologues car sa vocation est
aussi de favoriser de bonnes récoltes. Il s’est déroulé le 13 mai dernier sur
l’esplanade Sanam Luang à côté du Palais Royal, à Bangkok

Prae, notre collaboratrice a assisté à l’événement et le
commente pour nous. Ces images sont extraites de la vidéo amateur.

 

Deux bœufs sacrés sont attachés à une charrue
en bois pendant que le Roi trace dans la terre trois sillons représentant une
rivière sacrée. Les bœufs de l’attelage royal vont prédire l’avenir des
récoltes.

 

Les bœufs ont été sélectionnés de manière très
rigoureuse. Leur queue doit être longue et large en son extrémité, ses
testicules doivent avoir la même taille, être bien pendants ( !?) et leurs
oreilles doivent être de dimension moyenne. Enfin, les cornes doivent être
hautes et légèrement penchées vers l’avant.

Le
maître de cérémonie désigné par le Roi, le Praya Raek Na, conduit une longue
procession avec deux prêtres brahmanes portant l’eau bénite et des images dans
des bols d’or.

 

 

Le
Praya Raek Na bénit ensuite quatre jeunes femmes, les Nang Thepis. elles
symbolisent  les divinités qui portent le
riz dans des bols en argent et en or. Ces jeunes femmes sont choisies parmi le
personnel du Ministère de l’Agriculture.

 

Le Praya Raek Na laboure neuf cercles
concentriques.

 

 

 

Pendant le labour des quatrième, cinquième et sixième cercles,
le riz est semé dans les sillons. Les trois derniers labours servent à
recouvrir le riz de terre.

 

À la
fin du labour, sept plateaux d’or contenant du riz, du maïs, des graines de
sésame, des haricots verts, de l’herbe fraîchement coupée, de l’eau et de
l’alcool de riz sont présentés aux bœufs. 
En fonction de ce qu’ils choisissent de manger ou de boire, les devins
prédisent la qualité des futures récoltes. S’ils choisissent l’herbe, des
épidémies sont à craindre. Par contre, s’ils jettent leur dévolu sur le riz ou
le sésame, l’année sera bonne. Enfin, si l’eau est signe de crues, l’alcool,
lui, est annonciateur des pires catastrophes !

 

 

Les fermiers attendent
impatiemment la fin du rituel pour récupérer les graines qui sont réputées être
de bon augure. Ils les mélangeront à  leurs propres graines, ou les conserveront
comme porte bonheur.