Nouvel An chinois dans une famille thaïe

Le rituel n’est pas sans rappeler les fêtes de Noël en Europe
!

Deux jours avant le jour J, le 19 février cette année, les
Thaïlandais d’origine chinoise se retrouvent au marché où il y a affluence.
Dans le quartier chinois Yaowarat de Bangkok, il y a de nombreux embouteillages
dans les rues pavoisées.

La journée est consacrée aux courses et à la confection des
plats préférés des ancêtres.

Le 18 février est la journée de réunion familiale. Avant le
festin, un hommage est rendu aux parents, grands-parents et arrières
grands-parents devant le buffet agrémentés d’encens et de fleurs.

Les plus jeunes attendent avec impatience la remise des
présents : ce sont des enveloppes, traditionnellement rouges, où les aînés
qui travaillent ont glissé de l’argent à leur intention.

Le Jour de l’An est une journée de repos. Le premier repas
pris doit être végétarien. Habillés en rouge, on se rend en famille dans des
temples de religion taoïste. Un certain nombre de règles, édictées par la
tradition, sont à respecter ce jour-là :

–         
On ne doit pas se laver les cheveux afin de ne
pas « mettre en péril la prospérité ».

–         
On ne doit pas faire la lessive, car c’est un
manque de respect au Dieu de l’eau qui est né le jour de l’An chinois.

–         
On ne doit pas acheter de nouvelles chaussures
au risque d’être fatigué pendant toute l’année.

–         
On ne doit pas faire le ménage afin de ne pas
effacer les traces laissées par la visite des ancêtres, des traces apportant le
bonheur dans la maisonnée.

–         
On ne doit pas faire tomber de choses
fragiles ; utiliser des outils qui coupent tels que des ciseaux ; ni
prêter ou emprunter d’objets ; ne pas s’habiller en noir ; ne pas
pleurer ou encore aller dans la chambre des autres.  

Notre correspondante Bo, que nous
remercions chaleureusement, nous dit aussi que cette fête est organisée dans
les familles très attachées à la croyance taoïste. Cette tradition a tendance à
se perdre chez les jeunes.