Aux côtés des micro-fermes d'Asie
Pour nous, le commerce équitable, ce n’est pas seulement la prime versée pour financer des actions dans les micro-fermes en Asie (plus de 177 000 € en 2021). C’est une manière d’être au monde, de prendre soin des femmes et les hommes qui travaillent aux champs sous des latitudes moins privilégiées que les nôtres, d’avancer la main dans la main avec au total 2 569 familles. C’est en quelque sorte notre ADN depuis 18 ans.
Les micro-fermiers coopèrent avec la terre au lieu de l’exploiter
Aujourd’hui, nous accompagnons 10 groupements de petits fermiers dans 111 villages d’Asie du Sud-est qui cultivent de toute petites parcelles, en prenant grand soin du sol.
Dans ces petites exploitations qui se sont regroupées autour de projets biologiques au Pendjab, en Thaïlande, au Cambodge, aux Philippines, au Sri Lanka, au Vietnam, ils pratiquent la polyculture-élevage. Ils élèvent des buffles, des vaches, des chèvres, des canards qui amendent la terre de façon naturelle.
Ils respectent le rythme des saisons et des cultures, en alternant les espèces plantées : riz, légumineuses, herbacées… Il y celles qui nous nourrissent et il y a celles qui n’ont d’autre vocation que de nourrir l’indispensable vie microbienne qui se déploie sous terre.
Ils plantent les variétés anciennes, qui s’épanouissent dans leur terroir d’origine, en harmonie avec leur environnement naturel.
Ils économisent la précieuse ressource en eau, en construisant des étangs pour recueillir la pluie de la mousson et élever des poissons. Ils plantent des haies entre les rizières pour attirer la faune sauvage. Ils fabriquent leur compost avec la paille de riz, les végétaux locaux... et leurs répulsifs avec des plantes. Enfin, certains fabriquent du gaz avec les déchets végétaux, pour contribuer sur place à la production d’énergie propre.
Au fil du temps, nous tissons des liens durables
La confiance se gagne au fil des visites sur place. En se rendant avec les paysans dans les rizières, sur les parcelles cultivées, nous observons les manières de cultiver la terre, de la nourrir avec le compost maison, de faire sécher le riz, de récolter les noix de coco à l’aide de tracteur… Nous lançons ensemble des cultures de variétés anciennes, nous expérimentons des techniques plus économes en eau, des solutions pour rendre les travaux plus faciles, plus sécurisés…
C’est un travail de longue haleine, qui demande une forte implication pour se comprendre et se familiariser avec les cultures locales, les rituels, les façons de faire…
Dans chacune des coopératives, les primes annuelles au commerce équitable permettent de programmer des actions dans quatre directions :
- pour mieux rémunérer et donner accès à la formation
- pour améliorer les conditions de vie, l’accès à l’eau, aux soins et à l’éducation pour les jeunes
- pour rendre le travail moins pénible
- pour protéger l’environnement et recréer les écosystèmes locaux
