Au sud du Vietnam, dans la vaste plaine où le Mékong se jette dans la Mer de Chine, 300 paysans riziculteurs pratiquent une culture agroécologique originale. Formés à l’agriculture biologique, ces hommes et ces femmes perpétuent les gestes et les recettes héritées de leurs ancêtres dans les secteurs de Tra Vinh, Kien Giang et Ca Mau.

Alors qu’ils pourraient enchaîner trois récoltes annuelles de riz dans cette région fertile, les riziculteurs ne le plantent qu’une fois, en août, pour le récolter en décembre. En parallèle, ils élèvent des crevettes dans le labyrinthe de canaux qui cheminent entre les parcelles. C’est un modèle de rotation de cultures particulier, que nous n’avions jamais observé lors de nos tournées en Asie.

L'élevage de crevettes fournit à la terre des rizières un compost naturel riche en nutriments, qui va nourrir les jeunes pousses de riz. L'écosystème est régénéré naturellement et les équilibres écologiques sont préservés. Le riz en tire bénéfice : c’est la farine de ce riz long grain d’une qualité exceptionnelle qui compose nos véritables feuilles de riz. La pêche des crevettes apporte également un complément de revenu aux cultivateurs. C'est enfin une source de protéines de qualité pour leur famille.

Au Vietnam, le secret familial de fabrication des feuilles de riz se transmet de génération en génération, de mère à fille. On prend le temps de confectionner et de garnir ces délicates feuilles lors des fêtes familiales, selon un rituel immuable. 

Les feuilles de riz permettent d’assembler les ingrédients les plus divers finement émincés : légumes, poissons, vermicelles...   Les délicieux rouleaux se consomment chauds ou froids. Ils peuvent même être décorés avec des fleurs comestibles, des graines de sésame, des petits fruits...

Grâce à la farine de tapioca, issu de la racine du manioc amer, les feuilles de riz se plient sans se casser. Il suffit de les humidifier une à une dans l'eau froide. Pour les plier facilement, il faut suivre le schéma que nous avons dessiné pour vous au dos du pack.