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Chez les petits paysans du Cambodge

Dans cette plaine préservée des pollutions urbaines, à proximité du massif des Cardamomes, les petites parcelles de rizières s’étendent à perte de vue, ponctuées par des cocotiers qui balisent le paysage. Les vaches blanches sont partout. Chaque famille en possède quatre en moyenne. Quand le niveau de vie est bas, ces bêtes sont des alliées indispensables : pour leur lait, pour amender les sols, pour transporter le riz aussi. Un programme équitable de culture biologique a fédéré de nombreux paysans pour cultiver la même variété de riz Jasmin bio : le riz Phka-Malis. C’est l’une des meilleures au monde !

Destination Kampong Speu, Cambodge

  • Micro ferme riz jasmin du cambodge
  • Carrousel cambodge
  • Paysage cambodge

Un programme bio équitable respectueux de la vie des agriculteurs

Grâce à la collaboration avec le Centre d’études et de développement agricole cambodgien, notre riz Jasmin bio est cultivé au sein d’une coopérative de petits producteurs depuis 2015. C’est une vraie impulsion en faveur de l’agriculture biologique dans cette région proche du massif des Cardamomes, recouvert par la plus grande forêt pluviale d’Asie du Sud-Est.

Chaque riziculteur cultive une petite parcelle de riz, un hectare en moyenne. La moitié de sa production est réservée à sa consommation domestique et au marché local. Le reste est acheté à un prix supérieur (de 10 à 20 %) à celui du marché du riz conventionnel. Un fonds social pour le développement a été créé sur place. Il est abondé à hauteur de 4,5 % du prix du riz au kilo. Ce sont les fermiers qui décident ensemble dans chaque communauté (un ou plusieurs villages) comment ils vont utiliser ces ressources pour améliorer leurs conditions de vie.

Phka-Malis, un riz comme une
guirlande de fleurs

Les paysans cambodgiens cultivent encore plus de 1000 variétés de riz, dont plusieurs variétés parfumées. L’une des plus appréciées porte le nom Phka Malis, ce qui signifie « belle guirlande de fleurs » en langue khmer. C’est pour son délicat arôme floral que cette variété ancienne paysanne a été choisie pour la culture biologique et l’exportation. Elle a été élue trois fois meilleur riz au monde à la conférence mondiale du riz organisée en Asie.

Une agriculture économe des ressources naturelles

Les membres de la coopérative en commerce équitable pratiquent tous la technique de culture biologique enseignée par le Centre d’études et de développement agricole cambodgien. Le cycle du riz est annuel et se déroule selon un calendrier rituel rythmé par la mousson et par des cérémonies religieuses.

Les gestes sont artisanaux

La méthode de culture appelée localement « Système d’intensification » a pour objectif d’utiliser moins d’eau, moins de semences, moins de terre. Au moment de la récolte, les paysans sélectionnent leurs semences parmi les plus beaux plants, ceux qui présentent les grains de riz les mieux développés. Ce sont ces derniers qui seront plantés en nursery, garantissant ainsi la pureté et la qualité de la production locale de riz. La terre des rizières est préparée et labourée avec l’aide du bétail.

Elle est enrichie avec un compost fait maison par les villageois, à base de fumier de vache, des mauvaises herbes, de paille et de balle de riz, et de terre prélevées sur des termitières.  

Les vigoureux petits plants de riz y sont transplantés un par un, à la main, après une période de 10 à 20 jours. Les plantations forment un quadrillage serré avec un espace de 20 à 30 cm entre chaque pied de riz. La terre est sarclée à la main avec un outil simple, pour aérer le sol.

Les agriculteurs maintiennent une quantité minimale d’eau dans les rizières, juste assez pour assurer la croissance des plants. Pour prévenir les invasions d’insectes, ce sont des produits verts issus de plantes qui sont utilisés.

Les rizières sont pleines de vie

Les parcelles cultivées ne procurent pas que du riz aux familles. Elles sont riches en poissons, grenouilles, en herbes et légumes…

Zéro déforestation, au contraire !

Des arbres fruitiers sont cultivés en bordure des rizières, propices à la vie animale et au maintien d’une belle biodiversité.

Ce sont aussi des palmiers qui sont entretenus ou plantés. Ils permettent de produire du sucre de palme, et leurs branches et leurs feuilles sont utilisées dans la construction des maisons.

Le village où les femmes sont les maîtres du riz

La cheffe de village est celle qui a initié le projet de culture biologique parmi les siens. Ne souhaitant pas être commandés par une femme, les hommes ne font pas partie de ce groupement. Les rizières ont été partagées entre maris et femmes et chacun fait sa propre culture.
Chez elles, la production à l’hectare est supérieure de 30 à 40%. Seraient-elles mieux organisées ? 😉

Des avancées grâce aux pratiques équitables

Une des premières mesures financées par la prime que nous versons au titre du commerce équitable a été la construction de toilettes et d’un espace collectif. Il permet aux agriculteurs de se réunir et d’accueillir les les visiteurs. L’accueil y est toujours chaleureux.

Lors de notre dernière visite, nous avons d’abord dégusté les noix de coco fraîchement cueillies et nous avons partagé un repas composé de riz et de poissons pêchés dans les réserves d’eau des rizières situées à proximité.

Récemment trois nouveaux étangs ont été creusés pour faire face aux pénuries saisonnières d’eau dans les villages.