Banniere riziere de thailande

Bienvenue dans la coopérative de Boonmee

En arrivant dans les rizières de la province rurale de Sisaket, vous serez étonnés par le nombre de temples khmers. Il faut dire que le Cambodge n’est pas loin…

Le riz thaï bio équitable qui pousse ici est unique au monde : c’est la pure variété Hom mali, qui bénéficie d’une IGP (indication géographique protégée). Depuis 2004, les petits fermiers de 22 villages sont regroupés en coopérative bio équitable autour du chef du programme, Boonmee.

Destination Sisaket, Thaïlande

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Ici, la tradition est sacrée, on la respecte !

Boonmee nous accueille toujours avec un grand sourire. C’est son fils qui traduit nos échanges en anglais. En signe de respect et d’amitié, il noue un fil de coton autour du poignet des visiteurs.
Boonmee est très attaché aux traditions : nous avons même battu le riz à l’ancienne, dans un petit musée où sont conservés les outils traditionnels.
Le cycle annuel de culture du riz est toujours balisé de cérémonies bouddhistes, de rituels et d’offrandes à la déesse mère du riz.

Un terroir unique au monde

L’Indication géographique protégée de ce pur riz Hom Mali a été publiée au Journal officiel de l’Union européenne en 2012. Son vrai nom ? Khao Hom Mali Thung Kula Rong-Hai. L’IGP couvre 5 provinces rurales de cette grande plaine reconnue comme le grenier du riz de la Thaïlande. Cette terre, façonnée par l’histoire géologique et la main de l’Homme, est unique (nature du sol, qualité de l’eau, ensoleillement, climat…). Le riz Hom Mali a ici une saveur et des qualités exceptionnelles. Son parfum velouté, légèrement sucré au palais, rappelle celui d’une plante tropicale, le pandanus. Ses teneurs en amylose (entre 14 % et 16 %) et en amylopectine (entre 84 % et 86 %) lui permettent d’absorber peu d’eau de cuisson en libérant ses sublimes arômes.

Un modèle d’agriculture bio-régénératrice

Dans leurs petites parcelles, les fermiers cultivent le riz thaï parfumé, ainsi que du riz rouge, du riz noir, du soja, des légumineuses, de l’ail… et des herbes plantées uniquement pour nourrir le sol. Cette alternance de plantations est la base de l’agroécologie, une agriculture qui garde les sols vivants, qui les régénère au lieu de les épuiser.

Arroser avec l’eau du ciel

Pour respecter le cycle des saisons, la culture du riz est annuelle. Le riz est planté au moment où les pluies arrivent, en mai-juin selon les années. Pour semer le riz, les paysans disposent maintenant de deux machines, des semoirs à tambours (6 caissons pouvant contenir 7 kg de graines.) Le travail est plus facile et on perd moins de semences tout en améliorant le rendement.

Les seules graines qui sont encore semées à la main sont celles qui fourniront les semences de la prochaine saison.

L’eau de pluie est recueillie et stockée dans des réservoirs et des étangs. Les villageois y élèvent des poissons et des grenouilles qui apporteront des protéines au régime alimentaire, majoritairement à base de riz.

Nourrir la terre avec du compost maison

Les fermiers travaillent dans leurs parcelles 3 à 4 fois par semaine pour enlever les mauvaises herbes et vérifier l’absence de ravageurs. Ils amendent deux fois la terre avec le compost organique qu’ils ont appris à fabriquer avec la paille et la balle de riz, des fruits et autres déchets organiques.

Chasser les insectes avec du vinaigre

La prévention et la lutte contre les insectes, dans cette zone peu impactée, se pratique à l’aide de répulsifs artisanaux, comme ce vinaigre spécial, fabriqué avec une essence issue de la fumée de bois et d’un mélange de gingembre et de feuilles de nem, un arbre local.

Sécher le riz avec le soleil

Aujourd’hui, la coopérative a pu acquérir une machine pour sécher le riz après la récolte en octobre-novembre. À notre demande, pour économiser l’énergie, les lots de riz thaï bio équitable Autour du Riz sont toujours séchés au soleil avant d’être décortiqués puis usinés sur place.

Ici, le riz est un trésor

La consommation de riz par les familles de la coopérative est en moyenne de 300 grammes par jour et par personne ! La part de la récolte annuelle consacrée à la consommation domestique est conservée dans des petits greniers à proximité des habitations. Quand les villageoises ont besoin d’argent, elles en vendent une partie. La communauté dispose d’un petit atelier où décortiquer le riz au jour le jour.

Des avancées pour tous grâce au commerce équitable

Les bonnes pratiques mises en œuvre au sein de la coopérative sont reconnues : le chef Boonmee a reçu en 2018 un « rice fair award » de la part de l’Institut international sur la recherche du riz (IRRI), une ONG basée aux Philippines. Au fil des années, nous mesurons le chemin accompli au sein de la coopérative où les grands investissements sont décidés en commun, de manière transparente et démocratique.

Quelques réalisations :

  • Un centre de formation aux techniques agroécologiques et d’accueil des jeunes scolaires pour sensibiliser au bio
  • Une boutique commune
  • Un réfectoire pour les riziculteurs qui livrent le riz
  • Une station de compost dans chaque village
  • Un entrepôt et un outil de transformation avec une polisseuse
  • Un important programme de plantation d’arbres d’espèces locales entre les parcelles

Lors de notre dernière visite sur place en décembre 2022, nous avons constaté que l’ensemble de la récolte de riz était maintenant mécanisée. Une très bonne nouvelle !