De la rizière à notre assiette: traçons le grain de riz
Dans nos rizières du nord de la
Thaïlande les programmes de culture biologique et
équitable que nous avons mis en œuvre
ont permis de résister à l’agriculture intensive, une pratique
malheureusement très répandue dans ce pays.
Ainsi, le grain de riz parfumé qui
s’est épanoui dans des rizières pleines de vie (crustacés, escargots,
insectes…) est récolté en fin d’année, la plupart du temps à la main.
Il est
ensuite mis à sécher sur le bord des parcelles avant d’être décortiqué.
C’est le premier traitement sur place qui le
débarrasse de son enveloppe de protection, la balle. Le riz ‘’Paddy’’ est
transformé en riz ‘’Cargo’’.
Comme son nom le laisse deviner, c’est
ce riz, conditionné en sacs de 50 kg, qui va faire le voyage jusqu’au port de
Gênes par voie maritime. Quand tout se passe bien, le voyage dure 4 semaines.
Il n’est pas rare que la météo ou des escales retardent l’arrivée au port de
plusieurs jours ; ou que des contrôles douaniers immobilisent les
containers…
Notre grain de riz sera acheminé
ensuite jusqu’à la riséria à Villanova Montferrato où il sera trié et nettoyé grâce à des
techniques modernes : triage optique, table densitométrique, gaz
carbonique. Il sera ensuite usiné avec douceur, grâce au polissage à la meule
de pierre qui lui enlève tout ou partie de son précieux son.
C’est à la riséria que notre riz est
ensuite emballé, étiqueté avant d’être acheminé vers notre entrepôt. Dernière
étape avant de faire l’ultime voyage vers votre magasin bio et… votre
assiette !
Et
la traçabilité, nous direz-vous ?
L’organisme qui effectue la certification et
les contrôles est BioAgricert, qui possède un bureau à Bangkok. Les producteurs
avec lesquels nous travaillons sont tous contrôlés individuellement deux fois
par an par le biais d’échantillons prélevés sur leurs parcelles.
Au moment de la récolte, chaque lot
fait à nouveau l’objet de prélèvement. On vérifie environ 600 matières actives,
pesticides (molécules organo-chlorées, organo-phosophorées), métaux lourds
(plomb, cuivre, cadmium), OGM, bactéries, notamment les mycotoxines…
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