Notre premier riz basmati sobre en eau

Pour la seconde fois, nous avons récolté au Pendjab pakistanais un riz basmati pas tout à fait comme les autres. Sous notre impulsion et avec notre aide financière, 78 fermiers ont commencé en 2020 à cultiver le riz d’une autre façon. Cette technique, mise en œuvre notamment en Afrique et à Madagascar, est plus économe en eau. 

La première récolte a eu lieu en novembre 2020 et l’ensemble des producteurs subventionnés se sont réunis pour dresser un bilan. Résultat : en moyenne 30 % d’économie d’eau pour 30 % de riz en plus ! C’est spectaculaire !  

Première étape : avant de planter le riz, la terre est nivelée pour permettre à l’eau de se répartir uniformément sur toute la surface du champ. 2 cm d’eau suffisent alors pour irriguer les semences contre les 25 cm traditionnellement nécessaires dans les rizières pakistanaises de Basmati. 

Seconde étape : pendant la croissance des plants, les rizières sont alternativement asséchées puis inondées. Le fait de ne plus être irriguées en permanence a pour conséquence :  

• de créer des périodes de stress hydrique propices au renforcement des racines et à la multiplication des tiges et des panicules, les petites grappes de grains de riz. 

• d’économiser l’eau des nappes phréatiques. 

• de baisser sensiblement la facture d’eau des fermiers. 

• enfin, de diminuer la vie bactérienne en surface qui produit du méthane, un puissant gaz à effet de serre responsable du changement climatique.

Les plantations sont plus espacées : un seul plant de riz est repiqué par rayon de 25 cm afin qu’il puisse étendre ses racines sous terre et se développer. Au final, les plantes sont bien plus robustes, résistent mieux aux maladies et produisent davantage de grains de riz.  

Nous mettons tout en œuvre pour poursuivre et développer cette expérience qui permet un usage mesuré de l’eau, la plus précieuse des ressources.