Consommer des protéines végétales : une priorité absolue !

Les légumineuses (lentilles, pois, haricots, soja, fèves…) sont des plantes extraordinaires. Elles présentent cette caractéristique de fabriquer des protéines végétales dans les grains protégés de leurs gousses. Elles sont essentielles : de tout temps, elles ont nourri les humains et leur culture a servi à nourrir le sol.

Une saine nourriture depuis la nuit des temps



Selon la FAO, l’organisation des Nations Unies pour la nourriture et l’agriculture, « les légumineuses sont riches en nutriments et ont une teneur élevée en protéines. Cela en fait une source de protéines idéale, en particulier dans les régions où la viande et les produits laitiers ne sont pas accessibles pour des raisons géographiques ou économiques. Les légumineuses ont une faible teneur en matières grasses et une forte teneur en fibres solubles. »

Associées aux céréales, elles sont nécessaires à notre équilibre alimentaire. Elles apportent en effet à l’organisme tous les acides aminés indispensables à notre corps : pour la digestion, l’oxygénation des tissus, la défense immunitaire… C’est la raison pour laquelle elles figurent en bonne place dans les menus de toutes les civilisations : le couscous associant semoule de blé et pois chiches ; le dal riz et lentilles… Jusqu’à une période récente, l’apport de protéines d’origine végétale était majoritaire : au XIXe siècle, il représentait 80 % contre 20 % d’origine animale. Cette proportion s’est inversée au XXIe siècle, avec des conséquences importantes pour notre régime alimentaire (réduction des fibres), pour l’agriculture (élevages industriels à la place de la polyculture-élevage) et pour l’environnement (qualité de l’air et des sols).

Une culture qui préserve le sol et la biodiversité



La culture de légumineuses, et donc de protéines végétales, a l’avantage de fixer l’azote dans le sol. Plantées en rotation avec des céréales (riz/soja ; blé/pois…), les légumineuses apportent à la terre de l’azote naturel et constituent un véritable engrais vert qui complète l’engrais organique. Elles sont donc incontournables d’une agroécologie qui respecte la nature, héritée des pratiques traditionnelles. Selon la FAO, cette agriculture vivrière familiale constitue 90 % des exploitations dans le monde. Elle joue un rôle majeur dans les transitions liées au changement climatique.

Les riziculteurs indépendants de nos différents programmes en commerce équitable pratiquent tous la polyculture-élevage et la rotation des cultures (soja, pois, moutarde et autres herbacées).

Régalons-nous de légumineuses !

    

Nous sommes tous invités à adopter un régime de santé planétaire (The Lancet, Fondation EAT) qui recommande « de doubler la consommation mondiale de fruits, de légumes, de noix et de légumineuses » et de « réduire de plus de 50 % celle de viande rouge et de sucre. »  Tous les spécialistes s’accordent sur le fait qu’une alimentation meilleure pour la santé est meilleure pour l’environnement : c’est formidable, non ?