Visite de nos producteurs en Thaïlande

19 novembre 2018. Comme tous les ans à cette époque, nous arrivons à Bangkok pour entreprendre la tournée de nos filières. Au fil des années, la ville est devenue une mégalopole, envahie par les voitures.
Le lendemain, à l’aube, en route pour les rizières dans la province de Sisaket, première étape de notre visite.

Le contraste est, heureusement, énorme avec Bangkok : le calme règne dans cette région de l’Isan où vivent les riziculteurs de notre programme. Autour des parcelles, la nature est intacte, les villages sont petits, et, comme partout en Thaïlande, les lieux de culte nombreux. Aucune grande cité, aucune nuisance n’existent à proximité.
Tout juste récolté, le riz sèche au soleil le long de la route avant d’être livré à la coopérative.

Comme à chaque visite, Boonmee, le chef de la coopérative, nous accueille avec son chaleureux sourire. C’est son fils qui traduit nos échanges en anglais. Nous avons droit à une démonstration des techniques ancestrales et à la visite d’un véritable petit musée où sont conservés les outils traditionnels.


Machine à semer de la coopérative

Grâce pour partie à la prime au commerce équitable, la coopérative dispose désormais de deux petites moissonneuses-batteuses et de deux machines-semeuses. Celles-ci permettent de ne plus gaspiller les graines et un meilleur rendement car elles sont enfoncées profondément dans le sol.

Des pratiques agroécologiques qui préservent les ressources

Après la visite de l’aire de stockage, de la station de séchage et un point technique dans l’atelier d’usinage, nous avons fait le tour des pratiques agroécologiques mises en œuvre au jour le jour dans la coopérative.
Rotation des cultures : après notre passage, en décembre, le soja sera semé pour une récolte en mars. Nous achetons désormais cette production pour fabriquer nos nouvelles sauces soja du commerce équitable.


rotation des cultures

Lutte contre les nuisibles : pour éloigner les insectes nuisibles, peu nombreux du fait de la rotation des cultures, les agriculteurs fabriquent un répulsif naturel : un « vinaigre de bois fumé ».

Économie de la ressource en eau : l’eau de la mousson est recueillie et stockée dans des réservoirs et des étangs où sont élevés des poissons et des grenouilles.
Compost : chaque agriculteur est formé pour fabriquer son compost à base de paille de riz, de fruits et de déchets organiques. On récolte même des champignons comestibles dessus 

Un « rice fairtrade award » pour cette coopérative modèle

La coopérative, qui produit du riz hom mali doté d’une IGP, est reconnue comme une exploitation modèle en Thaïlande. Elle s’est vue décerner un prix du commerce équitable par l’IRRI, l’Institut international de recherche sur le riz.



La journée s’achève par une cérémonie en présence d’agriculteurs venus spécialement de leur village. Nous sommes parés d’une étole autour de la taille et d’un fil de coton béni par un moine autour du poignet.
Nous reprenons la route après un dégustation de différentes variétés de riz. Retour à Bangkok. Au programme le lendemain : visite chez Kaan, notre producteur de sauces.